Quartiers de William Eversmann

>>> Salle des commandes

Will traversa le couloir des quartiers, tentant de trouver celui qu'on lui avait assigné. Il espérait qu'il était un plus grand que l'ancien, enfin il devrait vu qu'il avait monté en grade...c'était d'ailleurs la dernière fois qu'il l'avait vu, Ap'...

Il sortit de la salle bondée de monde après la remise des médailles, les cérémonies c'étaient pas trop son truc à vrai dire. Il repéra Ap' un peu plus loin et s'avança doucement, s'adossant au mur à côté d'elle.
- Tu restes au SGC ?
// Sais pas...
Il hocha la tête, c'était la première fois qu'il se reparlait depuis...Il tourna la tête vers elle, la détaillant, c'était probablement la dernière fois qu'il en avait l'occasion. Elle baissa doucement la tête, comme si elle réalisait elle aussi...Ca faisait mal d'un côté, après tout ce qu'il avait vécu...
// J-je..., tenta-t-elle, mais pour finalement se taire.
C'est vrai il n'y avait pas grand chose à dire. Les adieux, ce n'étaient pas pour eux, il n'avait jamais été doué dans ce genre de choses et il était certain qu'elle non plus. Elle releva la tête et il accrocha son regard. Comme si cela était de trop, comme si ces adieux étaient au dessus de ses forces, elle baissa une dernière fois son masque en sa compagnie, laissant passer à travers son regard tous ses regrets, sa peur quant au fait de se retrouver seule. Il avait peur lui aussi d'un côté, comment faire sans elle dans ses parages ? Même à travers leurs froids, il ne pouvait pas se passer d'elle, alors comment se dire aurevoir pour longtemps peut-être à jamais ? Elle semblait hésiter mais finalement se raprocha. Elle se hissa sur la pointe des pied et l'enlaça, ce qui lui paraissait d'abord amical, jusqu'à ce qu'elle enfouisse juste un instant son visage dans son cou. Il referma ses bras autour d'elle, le serrant contre lui, pouvoir la sentir...une dernière fois...Ils s'en fichaient, de tous les regards que pourraient avoir les militaires dans cette piece. Il ne resterait pas, au SGC...Après quelques secondes, Apple se recula un peu.
// Je t'aime..., dit-elle, d'une voix enrouée, comme si elle avait pleuré durant des heures avant...
Il fut surpris, et arrêta de respirer l'espace d'un instant. En reflechissant bien, elle ne lui avait jamais dit ces trois simples mots...Pris d'une envie subite, il prit son visage entre ses mains et l'embrassa, avant de se reculer et de poser son front contre le sien.
- Moi aussi...je t'aime Ap'...mais je suis mort avec toi...j'ai pas eu de seconde chance..., lui parla-t-il un ton plus bas.
Il se recula et baissa les yeux, se détacha complètement d'elle et traça sa route.

Ca l'avait hanté plusieurs semaines, il n'en dormait plus la nuit. Et maintenant ? Comment réagirait-il lorsqu'il la verra ? Comment l'avait-elle vécu elle ? Ne pas penser, ne pas réfléchir au "si", il n'était pas là pour ça. Il trouva enfin ses quartiers et déposa ses sacs à l'intérieur. Il regarda autour de lui, hm pas mal en effet, plus grand. Mais finalement il n'avait rien d'autre à faire ici. Il enleva tout de même sa veste et ressortit, il était curieux de savoir si rien d'autre n'avait changer...

>>> Salle de sport

>>> Réfectoire

Will entra dans ses quartiers. D'après ce qu'il avait pu constater, les tensions sur Atlantis étaient déjà à l'ordre du jour. Il allait s'amuser...Sortant quelques affaires de ses sacs, il termina de se préparer pour partir en mission, puis rejoignit la salle des commandes.

>>> Salle des commandes

>>> Réfectoire

Will entra dans ses quartiers, traînant légèrement les pieds, la journée n'avait pas vraiment été idéale. Il s'assit au bord de son lit, penché en avant, les coudes posés sur ses jambes et la tête baissée. Il n'arrêtait pas d'y repenser...à cette conversation qu'il avait eu dans la matinée avec elle à propos de son retour sur Terre. Il ressortit le mot de sa poche et le survola encore une fois.
Il soupira et le balança finalement par Terre. Elle avait l'air sincère lorsqu'elle avait fait l'indifférente. Est-ce qu'il s'était vraiment trompé à ce point sur elle ? Il avait pourtant pensé qu'ils avaient pris un excellent nouveau départ, et peut-être même qu'il rajouterait qu'ils avaient été heureux.
Il aurait du se douter que ça finirait de la même façon que précédemment...Ils n'était peut-être pas destinés à finir ensemble, bien que lui s'accrochait à croire le contraire. Bon sang, ce qu'il avait été con d'espérer...

>>>>> (Refectoire) Couloir

Elle avait passé sa journée dans les couloirs. Aussi bête que cela puisse paraitre, elle avait erré à travers les longs couloirs bleus d'Atlantis, durant tout le jour, reflechissant aux mots écrit sur cette fichue lettre. inévitablemment, son chemin s'arrêta devant ses quartiers. Elle savait qu'il y était, elle avait juste à... toquer, pour le voir, lui parler. Quand partait-il ? Pourquoi avait-elle encore révassé au dernier débreifing quand on lui avait annoncé le prochain retour, putin ?! Mais elle ne pouvait pas prendre le risque, de le laisser partir, sans le revoir, sans dormir avec lui, ne dernière fois. Elle suspendit son poignet au dessus de la porte, avant de l'abaisser, deux coups secs, comme toujours quand elle était en froid avec lui.

Il releva la tête vers la porte, assez surpris, cela pouvait-il être elle ? Deux coups secs, c'était un peu leur code quand ils étaient en froid. Il se leva et marcha jusqu'à la porte, il hésita à ouvrir, peut-être que ça serait mieux s'il feignait d'être absent. Il ne pourrait supporter son indifférence...Encore une fois.
Mais pourtant...Oui, encore une fois, il avait besoin de la revoir. Encore une fois, il voulait la toucher. Si seulement elle pouvait lui accorder encore une seule nuit, avant l'ombre et l'indifférence de leur séparation.
Il était probablement maso, mais il ouvrit la porte, posant son regard inexpressif sur elle. Si elle était bien, il devait bien y avoir une raison...Et après tout ce qu'il avait vécu, il ne pensait pas qu'elle oserait le chercher pour le narguer sur ses sentiments envers elle. Au fond, il était persuadé qu'elle ne l'avait pas oublié non plus, il y avait tellement de petits gestes, de petits regards qui l'avaient prouvé jusqu'à ce matin...

Ap' afficha un grand sourire dès qu'il ouvrit la porte. Sans se soucier de son air... inexpressif, elle s'avança et l'embrassa tendrement, un baiser court mais remplit de mille et une promesses. Se frayant un chemin entre l'entrebâillement de la porte et son corps, elle entra dans ses quartiers.
"Salut ! Je me demandais quand tu partais en fait..."dit-elle, d'un ton joyeux, faussement épanouit.
Elle se rendit compte que sa phrase pouvait, à vrai dire, porter à confusion. Se retournant vers lui avec un petit sourire, elle continua donc.
"Il y a rien qui nous empêche de nous voir jusqu'à ton départ, n'est ce pas ?" demanda-t-elle, d'une indifférence déconcertante tellement elle semblait... juste.

Il soupira, levant les yeux au ciel comme il était dos à elle, et referma la porte. Non, il n'était pas d'humeur à supporter son air faussement épanouï. Finalement il regrettait déjà d'avoir ouvert cette porte...Il se retourna vers elle, ne cherchant plus à cacher sa lassitude par rapport à son attitude si...indifférente. C'était vraiment déconcertant...
"Tu veux quoi, Ap' ? T'envoyer en l'air ? Je suis sûr qu'il y a un tas de tes subordonnés qui seront ravis d'assouvir tes désirs..."
Il regarda ailleurs un instant, secouant légèrement la tête, se demandant encore comment il avait pu être si con...
"J'aimerais bien que tu m'expliques quand même...T'as fais semblant de te remettre avec moi peut-être ? Tu comptais me laisser tomber à la première occasion ? Plutôt réussi alors..." dit-il avec un ton de reproche.
Il détestait qu'on se foutte de lui et il avait la désagréable impression que c'était ce qu'elle faisait depuis ce matin.

Ap' ouvrit la bouche, surprise qu'il réagisse de la sorte. Non, il ne pouvait jamais accepter juste, juste s'envoyer en l'air. Tant pis, elle l'y forcerait, elle n'avait pas envie d'avoir une longue discussion de toute façon. En parler signifiait montrer ses faiblesses, montrer qu'elle hésitait au fond d'elle, montrer combien cela lui faisait mal qu'il parte. Elle se rapprocha sûre d'elle, avec le même air joyeux que l'on ne pouvait ébranler.
"Will, on a vraiment besoin de parler de cela ?" fit-elle, en levant les yeux au ciel d'un air amusé.
Sans lui laisser le temps de réagir, elle vînt se coller à lui, faisant courir son souffle chaud sur son cou avant de l'embrasser doucement.
"Laisse toi faire..." souffla-t-elle doucement, provocante et envoûtante à la fois.
Elle voulait juste l'avoir une dernière fois, une dernière nuit, quitte à employer des moyens peu reglementaires.

Elle évitait la discussion, comme toujours, comme dans le passé. Quand est-ce qu'elle comprendrait que lorsqu'elle lui parlerait, peut-être qu'ils arriveraient à régler tous leurs problèmes. Au lieu de ça, elle usait de moyens peu recommandables pour le faire craquer, pour qu'ils couchent ensemble. Il ferma doucement les yeux lorsqu'elle se colla à lui et l'embrassa, c'était tellement bon...Comment avait-il pu tenir un an ? Comment allait-il être en mesure de tenir après son retour ? Il la détacha de lui, gardant les yeux fermés comme pour faire durer le moment, bien qu'il l'ait écourté, il baissa la tête.
"Puta*n, Ap'..." murmura-t-il.
Il releva la tête, la regardant, détaillant son visage. C'était peut-être la dernière fois qu'elle voudrait lui accorder sa nuit, s'il la repoussait maintenant, il y avait des chances qu'il n'en ait plus l'occasion. Son regard dévia sur ses lèvres et après une énième hésitation, il se pencha vers elle et effleura doucement ses lèvres avant d'approfondir le baiser. Il ne souhaitait pas brusquer les choses, cette nuit, il prendrait son temps, comme pour retarder le moment inévitable où ils se quitteraient à nouveau.

Ap' fut surprise, qu'il cède en l'embrassant de la sorte, doucement, alors qu'elle l'avait quasi forçé à craquer. Elle frissona collée à lui, il fallait avouer que le fait qu'il la prenne comme cela la touchait, et même si cela n'en était peut-être pas elle prenait cela pour une marque de respect envers elle. Un respect touchant, si touchant qu'elle répondit aussi doucement que lui à son baiser. Elle allait lui donner tout son amour, oui et peut-être... Peut-être même qu'elle changerait d'avis, oui, même s'il ne fallait pas trop esperer. Ap' posa ses mains sur la taille de Will, avant de venir agripper son T-shirt, et de le tirer doucement vers le haut.

Il leva les bras pour qu'elle lui puisse lui retirer sous T-shirt, cessant de l'embrasser par conséquent. Lorsque son visage, ses lèvres, lui apparurent à nouveau, il laissa un petit laps de temps, juste pour lui lancer un regard intense, un de ceux qui montraient à quel point il la voulait, mais pas seulement cette nuit, non, aussi dans sa vie. Il se colla à nouveau à elle, posant tout d'abord ses mains sur sa taille, puis venant glisser dans le bas de son dos, presque au niveau de ses fesses. Il aimait la provoquer, il aimait car elle répondait toujours avec cette passion, cette force.
Il l'admirait pour tellement de choses...Ce petit brin de femme avait de quoi déstabiliser le plus coriace des hommes. Sa personnalité si peu commune, son sourire lorsqu'il était sincère, son rire, ses larmes...Il y avait tant de choses qu'il aimait chez elle, toutes ces petites choses qui lui ressemblaient et qui la rendait unique.
Il l'avait eu...et il la perdait à nouveau. Il n'était pas sûr de vouloir se relever cette fois. Mais il s'était juré de ne pas abandonner non ? Alors il allait lutter, il allait lui prouver cette nuit qu'il pouvait lui manquer, qu'elle avait quelque chose à perdre elle aussi.
Il la fit reculer jusqu'au lit, contre lequel elle buta avant de tomber en arrière. Il ralentit sa chute en la retenant et elle se posa doucement sur le matelas. Ses lèvres quittèrent les siennes pour venir goûter à sa peau, dans son cou, juste au dessus de sa poitrine...Ce goût si délicieusement sucré. Il la connaissait par coeur, même aveugle et sourd, il la reconnaîtrait entre mille.
Il glissa délicatement une main sous son haut pour le lui remonter, pour s'en débarrasser. Il approcha ses lèvres de son ventre, déposant de petits baisers brûlants en commençant son ascension vers sa poitrine. Il lui retira finalement entièrement son haut, ne lui portant pas plus d'attention que ça, il le jeta à sa gauche, ou peut-être à sa droite. Il s'en fichait, il n'y avait qu'elle, il n'y avait qu'eux qui comptaient cette nuit.
Ses mains ne restèrent pas inactives, s'affairant à créer diverses sensations de plaisirs à travers le tissu de son soutien-gorge, évidemment aidés de ses lèvres et de sa langue, qui glissaient sensuellement sur sa peau.

Ap' parut troublée un instant sous son regard, si chaleureux, si aimant. Comment pouvait-elle avoir le courage de larguer un mec comme ça ? Elle se sentait belle dans ses yeux, tout simplement. Et cela n'avait pas de prix...
La jeune femme se laissa faire sous ses caresses, sous ses baisers, comme si c'était la dernière fois, bien que elle savait qu'il n'y aurait jamais de dernière fois. Jamais. Fermant les yeux, elle se concentra sous les sensations, qu'elle lui rendrait par la suite, en parfaite osmose avec lui, comme ils l'avaient toujours été...

Apple émergea du sommeil le lendemain matin, blottie dans les bras de Will, comme toujours. Insouciante, la jeune femme soupira d'aise en profitant des premiers instants de la journée, ces instants précis où ce qui nous accablait, nos problèmes disparaissaient. Mais cette fois-ci, les maux revinrent trop tôt, trop vite. Ap' ravala sa salive, inspirant doucement, profitant de l'odeur de Will. Cette odeur là était bien précise, unique, et pourtant elle la sentait partout, à longueur de temps. Elle lui collait au corps, oui.

Will ouvrit les yeux, sentant qu'elle était éveillée. Il soupira d'amusement, elle était encore là, avec lui. Avait-il tort d'espérer encore un revirement ? Allongé sur le dos, un bras sous Ap' qui l'enlaçait, il replia son autre bras et mit sa main sous sa nuque. Il tourna légèrement la tête vers elle, simplement pour observer ses yeux et éventuellement ce qu'il pourrait y lire. Il cherchait à la sonder, à savoir si elle n'avait pas changé d'avis, à savoir si elle allait s'écliper maintenant ou rester encore avec lui...

Ap' se redressa légèrement, sur les coudes, pour pouvoir mieux scrutant son visage, l'étudier. Un regard extérieur n'aurait pu en aucun cas deviner que la jeune femme était sensée partir, là, maintenant. Car le regard qu'elle lançait à Will disait tout le contraire, tellement il était doux, attaché, sensuel. Elle ouvrit la bouche, semblant redevenir elle-même, elle et ses hésitations, elle et ses non-dits. Mais cette fois ci, elle allait devoir le dire, oh oui. Elle mit un certain temps à chercher ses mots, alors que se bouche restait ouverte, sur le point de parler, on pouvait même déjà deviner ce qu'elle allait dire. Son regard mielleux se plongea dans celui de Will, et elle souffla les quelques mots qu'il attendait tant.
"J'viens avec toi..." dit-elle, ne pouvant réprimer le sourire qui se formait sur ses lèvres.

Alors qu'il attendait qu'elle dise ce qu'elle semblait tenter de faire sortir, il les entendit ces mots qu'il souhaitait entendre. Elle venait ! Elle venait...Il soupira de soulagement, se plongeant dans ses yeux pour lui faire entrevoir combien ça le touchait. Il se redressa lui aussi, ne sachant que dire sur l'instant, il passa une main sur la joue d'Ap' et l'embrassa, doucement, tendrement, passionnément. Il se recula de quelques centimètres, toujours le regard rivé sur ses lèvres.
"Tu le regretteras pas..." chuchota-t-il, en esquissant un sourire en coin.
Il s'approcha à nouveau de ses lèvres, et mordilla gentiment sa lèvre inférieure avant de l'embrasser franchement.

Ap' ne put s'empêcher de sourire franchement, répondant à son baiser avec la même envie que lui. sa bouche descendit sur son menton -Qui commençait, d'ailleurs, à piquer un peu mais Ap' ne s'en préoccupa pas, au contraire cela pimentait un peu les choses-. Elle le taquina un peu, avant de répondre sur le même ton que lui :
"Je n'en doute pas, chéri..."
Elle eut un petit sourire en coin, assez aguicheur, avant de raffermir ses cuisses, les frottant un peu contre lui, provocant un contact réchauffant, électrisant même. Sa bouche descendit dans son cou, non, elle ne s'en lasserait jamais. Et rien que l'idée de finir ses jours avec lui -Oui, elle y pensait, parfois- lui était sympathique pour ce point de vue.

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